Le nom de myrtille, qui désigne aussi bien le végétal que son fruit, se rapporte à l'origine uniquement à Vaccinium myrtillus, mais l'appellation de myrtille s'est étendue à d'autres espèces, notamment américaines, qui ont pu être développées en culture.
La myrtille commune porte de nombreux autres noms vernaculaires régionaux : airelle myrtille, gueule noire, mauret, brimbelle, raisin des bois, bleuet ou bluet. La plante est parfois appelée myrtillier ou arbrêtier.
En France, elle est commune en montagne, mais également présente en Bretagne dans les forêts sur sol granitique. Elle croît jusqu'à 2500 m d'altitude dans les forêts de conifères, les bois clairs, les landes et les tourbières, associée aux plantes acidophiles. Les fruits sont des baies globuleuses de 6 à 10 mm de diamètre, qui, d'abord vertes, deviennent violettes puis bleu noir.
Les propriétés médicinales de la myrtille ont été très vite identifiées par les hommes. On la prescrit ainsi depuis des siècles pour traiter les problèmes de vision et les diarrhées. Mais la petite baie et les feuilles de cet arbuste conservent encore bien des secrets. Cancer et maladies cardiovasculaires ou dégénératives font désormais partie de son tableau de chasse. Voilà plus de mille ans que la myrtille accompagne tous les guérisseurs des régions montagneuses. Cet arbuste est un véritable trésor thérapeutique dont on employait les feuilles ou les baies pour traiter les diarrhées, pour soulager les troubles de la circulation veineuse et de nombreux problèmes oculaires…Depuis lors, on n’a plus envisagé la myrtille que pour les traitements de l’œil. On a ainsi créé peu de remèdes et médicaments exploitant les puissants effets astringents naturels des pigments et tanins de la baie de myrtille pour traiter les diarrhées. Pourtant, la gastro-entérite touche des millions de personnes chaque hiver, mais la baie de myrtille est sans doute trop bon marché (et trop facile d’accès, grâce aux surgelés). La preuve scientifique de l'action des myrtilles sur les pathologies oculaires remonte aux années 1980. Les pouvoirs antioxydants de la myrtille sont à l'origine des effets protecteurs et bénéfiques sur la cataracte.
La cueillette des myrtilles est règlementée en France, notamment dans les réserves naturelles. Les règlements, différents d'un lieu à l'autre, évoluent également
d'une année à l'autre. Ainsi dans leparc régional des ballons des Vosges, où la cueillette est autorisée du 15 juillet au 15 décembre pour une consommation familiale (2 kg par jour par
personne). L'utilisation du peigne est tolérée dans la partie de la réserve située sur les départements du Territoire de Belfort, des Vosges. Il est interdit en
Haute-Saône.